Accompagner deux équipes qui lancent un magazine commun
Suite au rapprochement de deux associations actives dans le domaine de la protection de la nature, la décision avait été prise de lancer un magazine commun. Comment faciliter la fusion de l’équipe?
Les deux équipes avaient six mois pour lancer le magazine commun et fusionner pour y arriver leurs équipes rédactionnelles.
La fusion entraînait certaines résistances, car les missions de chacune des deux équipes différait : acquisition et gestion de terrains abritant une faune et une flore menacées et visites guidées pour le grand public pour l’une, étude scientifique de différentes espèces (principalement aviaires, mais aussi de mammifères ou herpétologiques) pour l’autre.
Appelé pour faciliter le lancement du magazine commun, j’ai choisi de ne pas prendre une casquette de mentor, spécialisé dans la rédaction d’un périodique, mais de privilégier la posture d’un coach: j’ai décidé de me concentrer sur l’équipe commune à consolider. Je voulais laisser à celle-ci la pleine responsabilité des aspects liés au magazine-même (organisation, rubrication, graphisme, choix des sujets, périodicité, etc.).
Au fil des cinq séances mensuelles, le travail a notamment porté sur :
- un objectif commun (le genre de magazine que tous désirent réaliser, identifié comme tout à la fois sérieux, instructif, beau, très vulgarisé, à l’instar d’une émission TV comme le Jardin Extraordinaire),
- les croyances de ne pas être capables de réussir le défi que cela représentait pour chacun et pour tous collectivement,
- le deuil des situations d’indépendance. Trouver un avantage à être ensemble sur un projet commun.
Très rapidement, la fusion s’est opérée : alors que durant la première réunion, les deux équipes de départ se faisaient face à la table de réunion, dans une atmosphère de relative méfiance, dès la seconde rencontre, les individus s’étaient répartis selon l’implication personnelle dans le projet : les enthousiastes au centre de part et d’autre de la table, les plus observateurs circonspects vers l’extérieur. L’atmosphère était également plus enthousiaste.
Le projet a été mené à son terme, le magazine existe toujours et est une référence dans le secteur de la protection de la nature et de l’environnement.
Cette expérience a été pour moi à l’origine de mon engagement en coaching.
